MARTINE CAROL
Si l’histoire du cinéma a retenu peu de ses films, Martine Carol n’en fut pas moins une grande vedette. Bien avant Marilyn Monroe et Brigitte Bardot, elle incarnait comme elles le symbole de la séduction féminine et reflétait le rêve secret de tous les hommes.
BIOGRAPHIE
Née Marie-Louise Mourer le 16 mai 1920 à Saint-Mandé, c’est une fille de bonne famille qui suit une scolarité studieuse et est destinée à faire un beau mariage. Mais elle rencontre un jour le père de sa copine Rosine, le grand acteur de l’époque, André Luguet. Vu son physique plaisant, il l’encourage à prendre des cours de comédie chez René Simon, le cours à la mode du moment.
En 1946, lors du tournage du film « Miroir » (1947) avec Jean Gabin, l’acteur tentant d’oublier Marlène Dietrich, rentrée seule à Hollywood après l’échec de « Martin Roumagnac », aura une courte liaison avec Martine.
Lorsque le comédien Georges Marchal, son premier amour, lui préféra Dany Robin, elle se jeta dans la Seine, le 10 avril 1947, au pont de l’Alma, après avoir absorbé de l’alcool et des médicaments ; un chauffeur de taxi la sauva de la noyade.
Martine a vite compris qu’un peu de publicité ne nuit pas. Elle se fait retoucher le nez et en parle beaucoup. Devenue une “vedette”, comme on disait à l’époque, elle se fabrique de film en film un personnage de petite parisienne blonde, jolie comme un cœur, coquette, capricieuse, délurée et bonne fille, avec des décolletés prometteurs et le fameux petit nez en trompette !
La starlette complète sa propagande en affirmant sur tous les toits que Pierrot le fou l’a kidnappée pour passer une nuit avec elle ! Devant son refus, le criminel l’aurait fait “passer à tabac” par ses sbires. Elle lorgne plutôt du côté de Georges Marchal, jeune premier viril à la mode, mais celui-ci lui préfère Dany Robin.
Elle se mariera, par la suite, le 14 septembre 1949 avec Josef Stephen Crane dit Steve Crane, acteur et restaurateur américain, auparavant marié deux fois à Lana Turner. En mai 1952, elle confirme sa séparation de Steve Crane.
En 1953, Christian-Jaque prépare un film à sketches, « Adorables créatures ». Nous ne somme pas surpris d’y retrouver notre sémillante blonde parmi les conquêtes du héros de cette “road-women movie”. Parmi ses rivales figure Renée Faure, seconde épouse du metteur en scène et successeuse de Simone Renant. Entre le réalisateur et la jolie femme se produit ce qu’il est convenu d’appeler un “coup de foudre” contre lequel tous les paratonnerres du mariage ne pourront rien. Toutefois, le nouveau couple devra attendre quatre ans avant de pouvoir convoler…
Le 15 Juillet 1954, Christian Maudet et Marie-Louise Mourer sont unis par des liens abusivement qualifiés de sacrés. Un mariage tout simple où ne seront conviés que les parents de Martine et la mère de Christian-Jaque, moins foudroyée, son fils l’ayant habituée à des belle-filles moins tapageuses. Pour équilibrer les choses, avouons que la mère de la mariée ne voyait pas non plus d’un très bon œil ce gendre deux fois divorcé ! J’imagine que la longue période d’illégitimité qui a précédé ce mariage a dû beaucoup perturber Martine Carol, fervente catholique derrière des apparences de frivolité.
Martine Carol, désormais reconnue comme une véritable star, se conduit comme telle. Chacune de ses journées est menée comme une campagne militaire à la conquête de sa gloire ! Tous les jours, un staff complet la coiffe, la maquille, l’habille, choisit la tenue la mieux appropriée au programme de la journée parmi 100 paires de chaussures, 10 manteaux de fourrures et une multitude de robes ! La mode étant aux poitrines opulentes, la coquette, s’estimant un peu dépourvue, use des pires stratagèmes pour rivaliser avec Gina Lollobrigida et Marilyn Monroe ! On n’imagine mal aujourd’hui à quel point le tour de poitrine était primordial dans la carrière d’une actrice des années 50…
Elle caracole en tête des sondages de popularité, aux côtés de Michèle Morgan et Danielle Darrieux. Elle est mariée et heureuse de l’être. Ses mérites et son talent sont reconnus par le public et par ses pairs. Hollywood lui fait les yeux doux, : elle signe pour « Cancan » mais pour des raisons de “commerce intérieur”, se voit évincée au profit de Shirley MacLaine.
Après avoir acquis une ferme à Grasse, le couple Maudet entame un tour du monde ( Istanbul, Ankara, Tel Aviv, Bangkok, Singapour, Hong Kong, Tokyo, Kyoto, San Francisco, Los Angeles, New York, Cuba, Mexico, Rio, Buenos Aires !) qui tient plus de la performance marathonienne que du voyage de noces, au grand désagrément de la jeune femme qui n’a jamais pu surmonter sa peur des avions ! Elle rentrera seule, épuisée, Christian-Jaque terminant seul les dernières étapes. De son côté, Martine se fait admettre dans une clinique pour une longue cure de sommeil. C’est la première cassure… Partie pour l’Italie afin de tourner « Les noces vénitiennes » (1958), en pleine déprime, Martine Carol jette aux journalistes son intention de divorcer. Christian-Jaque, occupé non loin de là par « La loi, c’est la loi », apprend ainsi son infortune. On voit une dernière fois le couple à l’ouverture du Festival de Cannes dont la vedette est, depuis des années l’ornement indispensable mais, après la fête, le mari rentre seul à la ferme de Grasse. La belle histoire est terminée.
En 1958, à Fort de France, Martine Carol rencontre André Rouveix, un jeune et beau médecin très idéaliste. Le couple se marie le 3 août 1959 ; le bonheur de l’épousée fait plaisir à voir. Hélas, au contact de sa vie de paillettes, le docteur Rouveix va se transformer en Mister Hyde, allant jusqu’à photographier sa femme dans leur salle de bains et vendre les clichés aux journaleux ! À terme, au prix d’une clinique où le praticien pourra exercer ses talents variés, le couple divorcera le 23 juin 1962.
Elle tourne encore ; plus de premiers rôles, bien sûr, mais le public lui reste fidèle, même si Bardot, Loren ou Cardinale attirent davantage son regard. Malheureusement, elle ne veut pas - elle ne peut pas - se débarrasser de son attirail de star. Elle a besoin de sa Rolls et de ses visons platinés. L’alcool et les stupéfiants remplacent peu à peu les applaudissements… Dépressive, l’actrice s’isole dans sa ferme de Grasse, à l’abri des regards et des huissiers. Mais un homme va forcer tous les barrages. Il connaît Martine depuis son mariage avec Steve Crane. La trouvant alors merveilleuse, il en était tombé amoureux fou. Il l’est encore, il s’appelle Mike Eland.
Sachant sa Juliette en difficulté, il vole à son secours pour lui offrir la protection qu’elle a attendue toute sa vie. Il règle ses problèmes financiers, la couvre de bijoux, de robes somptueuses, et bien entendu de kilomètres de vison, afin de la "rhabiller selon son rang". Peu à peu, la femme reprend goût à la vie, l’actrice retrouve la confiance. Le couple se forme et s’installe dans un somptueux appartement londonien. Les deux amants se marient au printemps 1966. Au début de l’année 1967, ils regagnent la ferme de Grasse pour y passer la saison. Mike travaille sur le film qu’il compte produire pour le retour cinématographique de son épouse : elle y aura le premier rôle, celui d’une bourgeoise richissime prise en otage par des gangsters dans son île privée.
En ce mois de février, Martine, dans sa 47eme année, est redevenue la blonde somptueuse des années fastes. Ayant prévu d’assister à un gala en compagnie de quelques amis, le couple descend à l’hôtel de Paris, à Monte Carlo. Le soir, se sentant fatiguée, Martine rentre seule à l’hôtel. Soudain, elle succombe à une crise cardiaque : mélange d’alcool et de barbituriques, comme une autre blonde célèbre. Des rumeurs de suicide circulent aussitôt…
L’actrice est inhumée à Paris, au cimetière du Père Lachaise. La presse, faisant preuve de son tact habituel, annonce qu’elle repose dans son plus beau vison, décorée de quelques bijoux somptueux. La tombe de la célèbre Caroline ne tarde pas à être profanée par quelques infâmes individus. Elle est donc enterrée une seconde fois, au Cimetière du Grand-Jas de Cannes, au côté de son père pour l’éternité. Le sort, qui n’a pas toujours été tendre avec elle, se montre ce jour là plus indulgent. Car, tout aussi cruel que cela puisse paraître, Martine Carol disparaît à 46 ans, avant de connaître le calvaire de la beauté qui s’en va, ce qu’elle n’aurait certainement pas supporté.
CARRIERE
À la suite de sa rencontre avec les comédiens André Luguet, immense star de l’époque,, et Micheline Presle, star montante du cinéma français, elle entame une carrière au théâtre, en suivant les cours de Robert Manuel et de René Simon.
Elle débute au théâtre dans « Phèdre » sous le nom de Maryse Arley en 1940. Pendant l’Occupation, comme beaucoup d’acteurs français, elle tourne des films financés par la firme allemande Continental, dirigée par Alfred Greven. En 1941, elle figure dans « Le Dernier des six », aux côtés de Pierre Fresnay et Jean Tissier, puis dans « Les Inconnus dans la maison », avec Raimu.
Elle tourne également en 1942 dans un film à sketchs ouvertement antisémite et anti-américain intitulé « Les Corrupteurs » réalisé par Pierre Ramelot.
Remarquée par Henri-Georges Clouzot, elle figure dans « La Chatte », adapté d’une nouvelle de Colette, film qui ne sera jamais tourné. Martine semble avoir lié un pacte avec la malchance. En effet, la voici bientôt embarquée (au propre comme au figuré) dans la piteuse aventure de « La fleur de l’âge » qui doit se tourner à Belle-Ile en mer, avec ses collègues Arletty et Anouk AiméeAnouk Aimée. Mais une tempête magistrale empêche l’équipe de débarquer ! Le bateau fait le tour de l’île toute la nuit en attendant une accalmie propice à un accostage sans danger. Les visages sont verts, décomposés par les événements… Sauf celui d’Arletty qui, fraîche comme une rose, tombe amoureuse de l’île et y achète une petite maison ! Pour « La fleur de l’âge », véritable film maudit, les ennuis ne font que commencer… Ruinée, la production jette le gant après la noyade d’une figurante.
En 1943, elle tourne « La Ferme aux loups », aux côtés de Paul Meurisse et de François Périer. Ce dernier lui ayant conseillé de changer de pseudonyme, elle choisit Martine Carole, avant de laisser rapidement tomber le « e » final. En 1947, elle joue dans « La Route du tabac » au théâtre de la Renaissance aux côtés de Marcel Mouloudji. Elle apparaît désormais régulièrement au cinéma où sa beauté marque les esprits, notamment dans « Miroir » (1947) avec Jean Gabin,
« Les Amants de Vérone » (1948) avec Pierre Brasseur
, ou encore « Je n’aime que toi » (1949) avec le chanteur Luis Mariano.
Le nom de Martine Carol va toutefois rester associé pour longtemps au personnage qui la rend célèbre : « Caroline chérie », adapté des romans de Cécil Saint-Laurent.
Elle y incarne une aristocrate ravissante et déterminée qui survit à la Révolution et prend sa revanche sous l’Empire, en usant largement de ses talents de séductrice.
En 1954, elle épouse le metteur en scène français Christian-Jaque qui lui réserve des rôles à la mesure du « sex-symbol » typique des années 1950 qu’elle est devenue, notamment « Lucrèce Borgia »,
« Madame du Barry »
et « Nana ».
Pour ce dernier personnage, en actrice consommée, elle refuse de chanter juste et d’avoir un jeu de scène élaboré : Nana est une “grue”, pas une artiste, elle monte sur scène pour exhiber sa marchandise pas pour exprimer son talent ! L’actrice chante donc « Faut qu’ça saute, cré nom de d’là ! » avec une voix de rat et en tapant du pied comme une véritable imbécile, en cela fidèle à l’oeuvre de Zola. Lucide, elle sait très bien qu’elle va se faire descendre en flèche par les critiques qui n’auront, bien sûr, rien compris : "Juste ciel ! Jamais une voix n’avait été menée avec moins de maîtrise !" s ’épouvanteront ces messieurs dames professionnels de la remarque intelligente. Heureuse surprise par contre que le succès du microsillon qui s’arrache comme des petits pains !
Pour « Lucrèce Borgia » (1953), le plan de tournage ne prévoit pas son arrivée avant le dix-huitième jour. Peu importe, passionnée par le travail de son époux, elle est là dès le premier tour de manivelle, emmitouflée dans son léopard, les pieds dans des charentaises : elle s’est cassé un orteil mais n’imaginez pas que ça va la freiner ! D’ailleurs, l’évènement étant d’envergure, la presse va publier les radios des précieux ossements brisés !
Martine Carol s’est vue remettre la Victoire de la meilleure actrice en 1953 (pour « Adorables créatures »), en 1954 (pour Lucrèce Borgia) et en 1956 (pour Nana).
Elle travaille avec Sacha Guitry (pour l’un des innombrables petits rôles de « Si Versailles m’était » conté en 1953, mais sa scène est coupée au montage et elle n’est pas créditée au générique), Abel Gance (« Austerlitz » en 1960), René Clair, Terence Young, Vittorio De Sica, etc. Elle donne la réplique à Gérard Philipe, Raf Vallone, Charles Boyer ou encore Vittorio Gassman.
En 1955, « Lola Montès » de Max Ophüls lui attire enfin la faveur de la critique, qui lui reprochait jusqu’alors d’être « une mauvaise comédienne ». Le film retraçant la vie d’une courtisane déchue et ruinée, qui s’exhibe dans un cirque pour pouvoir survivre, est en revanche boudé par le public.
En 1956, Martine Carol a reçu le prix Ciné-Revue de Popularité féminine (ex æquo avec Michèle Morgan).
Dès 1956, sa notoriété pâtit de celle de Brigitte Bardot, la nouvelle étoile du cinéma, aussi emblématique des années 1960 que Martine le fut des années 1950. Le cinéma traditionnel qui a fait sa gloire est balayé par la Nouvelle Vague dont l’égérie est Bernadette Lafont. Elle sombre dans la dépression, fait une consommation importante de médicaments et s’impose des cures draconiennes d’amaigrissement. Aux yeux des producteurs, le prestige de la star a tellement diminué que le tournage de « Nathalie » (Christian-Jaque, 1957) doit se faire avec un budget réduit au minimum et, bien sûr, en noir et blanc. Film “de complément”, c’est à dire bon marché, il est destiné à passer en salle avant le “grand film”. Pour couronner le tout, Michel Piccoli enseigne une prise de judo infaillible à Martine-Nathalie afin qu’elle puisse se défendre contre les vilains bandits. Celle-ci, se recevant mal, se déplace une vertèbre. Elle souffrira atrocement du dos pour le reste de sa vie, après avoir passé des semaines affublée d’un corset de plâtre.
Désorientée, elle commet une nouvelle erreur en partant pour Tahiti tourner « Le passager clandestin » (1957), avec entres autres, Serge Reggiani et Arletty. Celle-ci constate avec effroi que sa belle partenaire semble trainer derrière elle des “ondes négatives”, une sorte de malédiction, d’instinct de mort et d’autodestruction. Martine tombe amoureuse de Tahiti. Rentrée à Paris, elle appelle Christian-Jaque au milieu de la nuit pour qu’il écrive une suite à « Nathalie » (1958), qui serait « Nathalie à Tahiti » !
À force de lire et d’entendre tous les jours que Brigitte Bardot l’a rayée du paysage cinématographique français, l’idée chemine dans l’esprit de chacun. En 1953, Martine Carol avait signé le même jour deux contrats très prometteurs pour « Nana » et « Une Parisienne ». Le second tournage, continuellement retardé, se concrétise en 1957 avec… Brigitte Bardot ! Elle avait également tourné en son temps une séquelle de son grand succès : « Un caprice de Caroline chérie » (1952). On annonce le troisième opus, « Le fils de Caroline chérie », sans elle mais avec… Brigitte !
En fait de rivalité, Cécil saint Laurent n’arrivant pas à se décider pour la jeune première, Caroline mère vint le voir, brandissant une photo de Brigitte en déclarant : "Regarde comme elle est fraîche et jolie, c’est exactement la fille qu’il te faut !". Elle fera de même dans d’autres circonstances pour Dany Saval et Geneviève Grad.
À plus de 40 ans, seule et désespérée, Martine Carol n’est plus la chérie des Français. Si Michèle Morgan et Danielle Darrieux amorcent admirablement les virages de leurs carrières, elle ne remontera jamais la pente. Mortifiée par l’abandon de certain(e)s ami(e)s qu’elle pensait plus fidèles, elle se confie, en direct aux micros de la RTF présents sur le plateau d’ « Un soir sur la plage » (1960). Au fil de ce reportage, le public découvre ses caprices de star déchue, la cyclotimie dont elle fait preuve et toute la patience dont l’équipe doit s’armer pour mener à terme une mission presque impossible. Heureusement, à une époque où la situation devient critique pour elle, Jean Gabin, lui tendant la main, la fait engager pour lui donner la réplique dans « Le cave se rebiffe » (1961).
Après une interruption de quatre ans et un nouveau mariage avec un homme d’affaires anglais, elle tourne son dernier film, « Jugement à Prague » en 1966. Peu de temps après le tournage, elle est retrouvée morte par son mari le 6 février 1967, dans sa chambre à l’hôtel de Paris à Monte-Carlo, victime d’une crise cardiaque.
THEATRE
1940 : Phèdre (sous le pseudonyme de Maryse Arley ; rôle de Aricie)
1940 : La Mégère apprivoisée (rôle de Bianca)
1940 : Comme il vous plaira (rôle de Rosalinde)
1940 : Le Chandelier (de Musset)
1940 : Les Caprices de Marianne (de Musset)
1947 : Tobacco Road de Jack Kirkland, mise en scène Jean Darcante, théâtre de la Renaissance
FILMOGRAPHIE
1941 : Le Dernier des six de Georges Lacombe (figuration)
1942 : L’Âge d’or de Jean de Limur (figuration)
1942 : Les Corrupteurs (court métrage) de Pierre Ramelot
1942 : Les Inconnus dans la maison de Henri Decoin : une spectatrice aux assises (non créditée)
1943 : La Ferme aux loups de Richard Pottier : Micky
1945 : Bifur 3 de Maurice Cam : Germaine
1945 : L’Extravagante Mission de Henri Calef : Stella Star
1946 : Trente et quarante de Gilles Grangier : Madeleine
1947 : La Fleur de l’âge (film inachevé) de Marcel Carné
1947 : En êtes-vous bien sûr ? de Jacques Houssin : Jacqueline
1947 : Miroir de Raymond Lamy : Lulu
1947 : Voyage surprise de Pierre Prévert : Isabelle Grosbois
1947 : Carré de valets de André Berthomieu : Catherine
1948 : Les souvenirs ne sont pas à vendre de Robert Hennion : Sonia
1949 : Les Amants de Vérone de André Cayatte : Bettina Verdi
1949 : Je n’aime que toi de Pierre Montazel : Irène
1950 : Une nuit de noces de René Jayet : Sidonie de Valpurgis
1950 : Nous irons à Paris de Jean Boyer : elle-même
1950 : Méfiez-vous des blondes de André Hunebelle : Olga Schneider
1950 : Brune ou blonde (court métrage) de Jacques Garcia : elle-même
1951 : Caroline chérie de Richard Pottier : Caroline de Bièvre
1951 : Vedettes sans maquillage (court métrage) de Jacques Guillon : elle-même
1951 : Le Désir et l’Amour de Henri Decoin : Martine, la vedette
1952 : Les Belles de nuit de René Clair : Edmée de Villebois
1952 : Adorables Créatures de Christian-Jaque : Minouche
1953 : Un caprice de Caroline chérie de Jean Devaivre : Caroline de Sallanches
1953 : Lucrèce Borgia de Christian-Jaque : Lucrèce Borgia
1954 : La Pensionnaire (La Spiaggia) de Alberto Lattuada : Anna-Maria Mentorsi
1954 : Destinées, sketch Lysistrata de Christian-Jaque : Lysistrata
1954 : Boum sur Paris de Maurice de Canonge : elle-même
1954 : Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry : la duchesse de Bouillon (scène coupée au montage)
1954 : Madame du Barry de Christian-Jaque : Jeanne Bécu,
1954 : Secrets d’alcôve, de Jean Delannoy : Agnès de Rungis
1955 : Nana de Christian-Jaque : Nana
1955 : Les Carnets du Major Thompson de Preston Sturges : Martine Thompson
1955 : Lola Montès de Max Ophüls : Lola Montès
1956 : Scandale à Milan (Diffendo il mio amore) de Giulio Macchi : Elisa Léonardi
1956 : Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson : la Parisienne de la gare du Nord
1957 : Au bord du volcan de Terence Young : Tracy Malvoisie
1957 : Nathalie de Christian-Jaque : Nathalie Princesse
1958 : Le Passager clandestin de Ralph Habib : Lotte
1959 : Tout près de Satan de Robert Aldrich : Margot Hofer
1959 : Les Noces vénitiennes de Alberto Cavalcanti : Isabelle de Santos
1959 : Nathalie, agent secret de Henri Decoin : Nathalie Princesse
1960 : Austerlitz de Abel Gance : Joséphine de Beauharnais
1960 : La Française et l’Amour (sketch La Femme seule) de Jean-Paul Le Chanois : Éliane Girard
1961 : Un soir sur la plage de Michel Boisrond : Georgina
1961 : Le cave se rebiffe de Gilles Grangier : Solange Mideau
1961 : Vanina Vanini de Roberto Rossellini : la comtesse Vitelleschi
1962 : En plein cirage de Georges Lautner : Katty
1962 : Les Don Juan de la Côte d’Azur de Vittorio Sala : Nadine Leblanc
1967 : Jugement à Prague ou L’enfer est vide de John Ainsworth et Bernard Knowles : Martine Grant