LES VIERGES DE ROME
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Le vergini di Roma
Titre français : Les Vierges de Rome
Réalisation : Carlo Ludovico Bragaglia, Vittorio Cottafavi
Scénario : Luigi Emmanuele, Léo Joannon et Pierre O’Connell d’après une histoire de Luigi Emmanuele et Gaetano Loffredo
Photographie : Marc Fossard
Son : Pierre Goumy, Fernand Janisse
Montage : René Le Hénaff, Michel Leroy
Musique : Marcel Landowski
Pays d’origine : Italie | France | Yougoslavie
Durée : 99 minutes
Dates de sortie :
Italie - 24 mars 1961
France - 24 mai 1961
SYNOPSIS
Au VIe siècle av. J.-C., Rome est assiégée par les Étrusques et leurs alliés, des soldats grecs ainsi que des Gaulois menés par Drusco. Porsenna, le chef des Étrusques, accorde une trêve à Rome à condition que la cité lui remette mille otages en garantie. Drusco, attiré par Clélie qui est à la tête d’un bataillon de courageuses Romaines, exige que ces femmes fassent partie des otages. Lucille, la fille de Porsenna, exhorte les Grecs à détruire Rome. Elle décharge les Gaulois de la surveillance des prisonnières et, dès qu’ils sont partis en expédition, elle enivre les Étrusques pour les inciter à abattre les otages. Clélie et ses compagnes réussissent à s’échapper, ce qui met fin à la trêve et déclenche l’attaque des Étrusques. Malgré la ruse de Clélie et de ses guerrières qui empruntent les égouts souterrains pour surprendre l’ennemi par l’arrière, les Étrusques sont vainqueurs. Mais Drusco intervient pour que la paix soit proclamée et demande à Clélie de l’épouser.
DISTRIBUTION
Louis Jourdan : Drusco
Sylvia Syms : Clélie
Jean Chevrier : Porsenna, le chef des Étrusques
Nicole Courcel : Lucille, la fille de Porsenna
Ettore Manni : Horatius Coclès
Paola Falchi : Aurélie
Renaud Mary : Stravos
Michel Piccoli : le consul Publius Valerius Publicola
Corrado Pani : Caius Mucius Scaevola
Nicolas Vogel : Rasmal
María Luisa Rolando : une dame romaine
Carlo Giustini (VF : Roger Rudel) : Bruto
Jacques Dufilho : le cuisinier
CRITIQUES
Vittorio Cottafavi n’a pas fini cette co-production franco-italienne qui fut terminé par Carlo Ludovico Bragaglia. En effet il quitta la production au bout de 5 semaines suite aux trop nombreux désaccords avec Louis Jourdan, sa vedette principale. On devine pourquoi avec d’un côté Cottafavi et son désir d’une certaine maturité plastique et intellectuelle et de l’autre Jordan qui tire clairement le film dans le pastiche avec une interprétation délicieusement anachronique.
Contre toute attente, le mélange des deux fonctionnent vraiment bien pour un film très ludique qui propose des personnages largement plus complexes et intelligents que la moyenne tout en exploitant un second degré savoureux pour une sorte de décontraction qui ne se prend pas au sérieux.
Selon cette logique, les scènes d’action sont presque inexistantes, excepté au début et à la fin (et qui rejouent la même bataille en fait). En revanche, la stratégie et la psychologie ont toutes leurs places, même dans la légèreté. De plus les dialogues sont très drôles et sonnent très modernes pour un duo Jourdan/Nicole Courcel (super mignone) qui fonctionne très bien.
Le gros point noir provient de son budget famélique qui fait vraiment pitié où tout semble bâclé à l’arrache : costumes, décors, direction artistique, reconstitution, 2 thèmes musicaux en boucle...
D’un autre côté, le film aurait eu plus d’argent, il n’aurait sans doute pas pu conserver cette attachante liberté de ton très rafraichissante bien que guère crédible sur le papier (comme les centaines de vierges qui se font capturer par 5 cavaliers ennemis mais qui livrent une bataille farouche à la fin contre un nombre presque équivalent d’adversaires masculins).