LA VENGEANCE D’URSUS
- Titre original : La Vengeance d’Ursus
Réalisateur : Luigi Capuano
Année : 1961
Pays : Italie
Genre : Ursus revient et il n’est pas content (Catégorie : Péplum)
Durée : 1h24
Acteurs principaux : Samson Burke, Wandisa Guida, Livio Lorenzon
Vous connaissiez Ursus ? Vous saviez peut-être même pas pourquoi il devait se venger. Alors ilest temps que Cultures & Cinémas joue son rôle de formateurs.
Qui est Ursus ? _ Quand on recherche sur internet voilà ce qu’on trouve : « Ursus est le nom scientifique d’un genre de mammifères de la famille des Ursidae, appelé ours en français. Là les choses sont claires ! Ursus n’est pas un petit canard et on peut s’attendre à un personnage avec des bras gros comme mes cuisses.
Mais au-delà de cela …. Alors on cherchant plus loin, je trouve que le personnage cinématographique d’Ursus s’inspire d’un personnage d’esclave chrétien qui apparaît dans le roman « Quo vadis ? », de l’écrivain polonais Henryk Sienkiewicz, paru en 1895 et adapté au cinéma dès 1901.
Le personnage d’Ursus a fait l’objet d’une dizaine de films à la suite du succès du héros Hercule au cinéma à la fin des années 1950 : les studios de cinéma ont cherché alors à inventer d’autres personnages similaires pour profiter de cette mode.
« La Vengeance d’Ursus » est un film édité dans la collection "Les grands péplums" de René Château. Ce qui est sûr donc, c’est que c’est un péplum. De là à le qualifier de grand, voilà bien autre chose.
Niveau scénario, c’est à la fois très simple et très compliqué. Le côté simple tient au fait que l’intrigue pourrait être écrite sur une feuille de papier à cigarette, je cite :
"Pour s’emparer du royaume de Licia, le roi Zagra, véritable tyran, décide d’enlever et d’épouser la princesse Sira. Mais il a sous-estimé la puissance et la force d’Ursus, le valeureux guerrier, secrètement amoureux lui aussi de la superbe Sira... un affrontement de Titans."
La vendetta di Ursus par Nicky4m
Des combats de titans...
Le colosse enchaîné qui défie le tyran corrompu. Un scénar, des centaines de péplums...
Simple donc, sauf que le résumé ne mentionne pas la femme de Zagra, qui essayera de tuer Sira, ni le fait qu’Ursus traîne constamment son petit frère, un mioche tête à claques d’une huitaine d’années. Ce qui complique grandement l’affaire, c’est surtout le "Meta traître" (le traître de traître) qui permet quelques rebonds scénaristiques dont on se serait bien passé ! On arrive là au principal problème du film : il est long, trop long. Sur la jaquette était écrit "67 minutes", sûrement parce que le concepteur a confondu le 6 avec un 9... Parce que le film dure malheureusement bien une heure et demie.
Le traîte a le physique de l’emploi des années 60. A l’époque un gars qui chauve c’était suspecte. Maintenant depuis Barthès , il en est autrement. ..
Force est de constater que le taux de nanardise ne pèse pas assez lourd sur la balance pour que l’on s’amuse tout le long de la projection. On alterne donc entre quelques trop rares moments de franche rigolade et des passages creux assez ennuyeux. Bien sûr il y a l’acteur avec :
Un don incomparable pour rentrer le ventre
Un acteur déchaîné ! (Oui je sais c’est nul...)
Un tombeur de Princesse Oui mais voilà faut être une princesse....
Il y a quand même, naturellement, quelques scènes qui valent le détour :d’abord les combats sont dignes de ce que l’on est en droit d’attendre d’un sous péplum italien des années 60. Le plus souvent passés en accéléré, ils sont franchement risibles et suffisent à mes yeux à faire basculer ce film dans la catégorie nanar.
Autre grande scène : les protagonistes sont au bord d’une rivière et le scénario requièrt à ce moment du vent (je vous passe le pourquoi du comment). On peut alors nettement voir des formes complètement artificielles dans l’eau (dues aux ventilateurs) et l’on aperçoit en arrière plan des arbres et des fougères complètement immobiles (dû au fait qu’en fait, ben il n’y a pas de vent).
Il est temps pour les méchants (et même sans avoir vu le film, on sait que ce sont les méchants) d’ourdir un nouveau plan malfaisant.
"- Dis donc Samson, c’est l’heure de la revanche... - Non en fait sur ce coup là je m’appelle Ursus et ça sera juste une vengeance..." - "M... je me suis trompé de film !"
Bon comme vous avez été jusqu’au bout sans casser l’ordinateur , vous méritez bien une récompense : le film en entier.